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FACCIA A FACCIA, VENNI, VIDI, VISSI

Mais c'est le recouvrement de sa relation à l'autre que Sarah Trouche trouve finalement le moyen de dépasser son traumatisme. Une pièce conçue suite de son dialogue avec la mère d'une jeune fille partie rejoindre la Syrie allie deux formes rivales de la transformation du sable : le verre et la céramique. Reliées par un bracelet de charme grand format, censé faire fuir les mauvais esprits, quatre mains dessinent une quadrature du signe investie d'une charge symbolique forte : poing levé, doigt tendu vers Dieu, signe de ralliement du djihad ou main tendue à l'autre.

Inspirée d'une des paroles de cette mère, "The waves won't stop when you leave", elle exprime avec une force poétique radicale les difficiles paradoxes de la relation affective et de la confiance accordée à l'autre (un dieu, une mère, une amie, une inconnue), qui à la fois contraignent, enchaînent d'une part, et lient de manière indéfectible de l'autre.

Florian Gaité

SANS-TITRE

France, 2017

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