FACCIA A FACCIA, VENNI, VIDI, VISSI
Le spectateur assiste à une véritable performativité du corps et semble plongé au coeur même d'un processus de transformation, de mutation, comme le souligne les jeux d'ombres et de lumières présents dans l'exposition. Des corps morcelés, des ombres, des odeurs, des souvenirs incomplets, des traumas figés et parfois dépassés font éclore un véritable jeu de "résurgences" mis en place par la scénographie. Omniprésent, le corps morcelé, démantelé semble avoir tour à tour le rôle d'occulter ou de faire resurgir les traces mnésiques et ainsi devient une véritable allégorie du principe de résilience. L'enjeu des médiums est fondamental.
L'artiste utilise les caractéristiques techniques, symboliques et historiques des des différents médiums pour conférer une intersubjectivité - au sens phénoménologique - ce qui offre une richesse d'interprétation. Le médium est pour Sarah Trouche un élément supplémentaire dans cette dialectique du corps.
Madeleine Filippi
SANS-TITRE
France, 2017